Pas de thème particulier cette année, mais un choix de 13 photos parmi mes plus belles émotions de photo animalière depuis 2018, dans l’Eure, la Drôme, les Deux-Sèvres, mais aussi l’Italie ! Ma seule contrainte était d’alterner entre oiseaux et mammifères, avec une petite exception au mois de mars. Et aussi, coller de plus près aux ambiances propres à chaque saison.
Comme je n’avais pas de place sur le calendrier, je vous partage ci-dessous le contexte dans lequel j’ai pris chaque image.
couverture
Il m’a fallu ruser comme un renard pour tirer le portrait de ce magnifique spécimen ! Je l’ai pisté plusieurs jours de suite, lors du tout premier confinement de printemps 2020, au sud des Deux-Sèvres. Il avait l’habitude de sortir à une heure précise, dans une prairie fauchée en bordure d’un bois, le tout était d’arriver sur place avant lui, de se mettre à l’affût et de croiser les doigts pour qu’il ne détecte pas mon odeur ! J’ai raconté toute l’histoire de cette rencontre dans l’article illustré « La flamme rousse du 1er confinement »
janvier
Cet écureuil m’a offert des heures de bonheur, à courir presque quotidiennement sur la ruine en pierre, juste devant le fenêtre de mon appartement (Drôme). Par chance, il venait souvent à l’heure de mon petit-déjeuner, que je prends toujours en regardant par la fenêtre, l’appareil photo à portée de main au cas où passerait un oiseau ou un autre petit visiteur sauvage… Ce jour-là, Mister Rouquin a eu la bonne idée de s’arrêter manger une graine à l’endroit le plus proche de chez moi, me laissant largement le temps de le photographier !
février
Une rivière torrentielle, au fond d’une vallée brumeuse des Alpes italiennes, à l’heure bleue. Allongé au bord de l’eau, caché dans la végétation, j’ai mis ma plus longue focale pour suivre et photographier ce superbe cincle plongeur, qui n’a jamais voulu se rapprocher davantage, mais qui m’a offert un superbe spectacle !
mars
Autre rivière, autre ambiance. Le Roubion, dans la Drôme, est un cours d’eau fantasque qui disparaît totalement par endroits l’été, et qui resurgit par petites poches d’eau dès les premières pluies d’automne. Un milieu idéal pour les amphibiens, que l’on peut croiser par dizaines, à la bonne saison. Ici une jeune grenouille rousse.
avril
Un géant ailé dans une lumière rasante de fin d’après-midi, sur le rocher du Caire au-dessus de Rémuzat, dans la Drôme provençale. Ce site est célèbre pour ses populations de vautours fauves, réintroduits ici il y a quelques décennies. Le rocher du Caire offre un magnifique spot d’observation, orienté sud, avec des vautours qui vous frôlent parfois de très près, sans crainte. C’est toujours très impressionnant à voir, et je pourrais y rester des heures !
mai
C’est un autre renard qui a occupé mes soirées de printemps, un an après celui de la couverture. Celui-ci est drômois, et pour mon plus grand bonheur, il est venu chasser à quelques dizaines de mètres de chez moi, juste de l’autre côté du ruisseau, dans une prairie semi-sauvage. Je raconte plus en détails les coulisses de cette rencontre dans l’histoire illustrée « En épiant mon voisin Goupil« .
juin
A quelques mètres de la prairie du renard de mai, un étang artificiel mais plus ou moins abandonné, où vient parfois pêcher ma voisine Martine ! L’étang est si proche de chez moi que j’entends ses petits cris depuis le salon, c’est vous dire ! Ce jour-là j’ai eu beaucoup de chance, car elle s’est posée précisément à l’endroit que je l’attendais, caché dans ma petite tente affût. Toutes les coulisses de cette rencontre sont à lire dans l’article « En épiant ma voisine Martine« .
juillet
Cette photo est la seule qui représente des animaux pas totalement libres. A l’instar du cerf élaphe du calendrier 2021, cette mère mouflon et son petit vivent paisiblement dans un ancien enclos de chasse grand de 250 hectares, racheté par l’association ASPAS. Malgré la clôture, les animaux restent sauvages, et il faut toujours ruser pour tenter de les approcher sans leur faire peur. Quand ils vous voient, leur distance de fuite est moindre, du fait qu’ils sont maintenant protégés de la chasse depuis presque 3 ans.
août
Avec un peu de chance, on peut observer à la belle saison en bord de Drôme de curieux petits oiseaux qui courent sur les galets : les petits gravelots ! Comme ils nichent à même le sol, il faut faire attention de ne pas écraser les œufs qui se confondent avec la couleur des pierres. Heureusement, ils choisissent le plus souvent de s’installer sur les petites îles inaccessibles, au milieu de la rivière. Pour cette photo-ci, il a suffi que je « fasse le mort », allongé à même le sol, pour gagner la confiance de l’oiseau, ou plutôt qu’il oublie ma présence ! Notez la végétation derrière laquelle se cache le petit gravelot : il s’agit d’une plante considérée comme invasive, l’ambroisie.
septembre
C’est la plus « ancienne » des photos du calendrier : un lièvre brun, aperçu dans une prairie normande, à l’heure dorée ! Gouttes de pluie ? Non, nuée d’insectes ! C’était dans l’Eure, en 2018, près de la zone où j’avais eu l’énorme chance d’observer des hiboux moyen-ducs en plein jour.
octobre
Ma photo préférée du calendrier. Déjà, car le pic noir fait partie de mes « choux-choux », mais aussi et surtout, parce que je rêvais de photographier l’oiseau dans cette exacte ambiance féérique, pendant les quelques jours d’automne où les hêtres s’embrasent avant de se dénuder complètement pour l’hiver. Je suis ce pic noir depuis plusieurs années maintenant : il fera l’objet d’une prochaine histoire illustrée sur ce blog !
novembre
Retour en Normandie, pendant l’automne 2018. Une zone assez sauvage, où les chevreuils semblent plus tranquilles que les grands cerfs, car moins chassés. J’ai passé de nombreuses heures sur les petites routes de campagne et de forêt à la recherche de ces cervidés dont je ne me lasse jamais ! Je leur ai d’ailleurs consacré tout un article sur ce blog : « Les chevreuils sortent du bois« .
décembre
La tradition britannique veut que l’année se termine toujours avec l’éternel rouge-gorge, la star des « Christmas cards » ! Bon, d’habitude on le voit dans un décor enneigé pour évoquer la magie de Noël, ici vous devrez donc vous contenter d’un décor plus minéral ! C’est en tout cas un fidèle portrait de cet oiseau si photogénique, réalisé depuis ma fenêtre, à l’exact endroit de l’écureuil de janvier. La boucle est donc bouclée ! 🙂
votre photo préférée ?
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Si vous souhaitez recevoir un exemplaire de ce calendrier (format double A4), n’hésitez pas à m’écrire à holding.richard@gmail.com !
Pour rappel, l’édition de 2021 : http://oeilsauvage.fr/calendrier-oeilsauvage-2021/
Le fauve d’avril!!! Magnifique